27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 15:19

     L’imagination d’un enfant est sans limite. “Si j’étais un cow-boy…Je veux être un cow-boy !” Le fait de se déguiser est une façon simple de réaliser son propre court métrage, un moyen extraordinaire pour donner vie à certaines situations qui n’ont parfois rien de palpitant. La plupart des enfants sont ainsi faits. Analysons cette petite histoire, qui prend souvent des allures d’un raisonnement de Freud, sur l’enfant qui rêvait de changer d’époque.   

     Si l’enfant a choisi de demander un déguisement pour Noël, c’est tout simplement pour changer de peau, changer d’époque. Quoi de plus logique pour un enfant, d’avoir choisi ce long et lourd manteau en tissu, qui laisse apercevoir deux pistolets soigneusement rangés dans leur étui respectif. La satisfaction qu’il éprouvera en dégainant lors d’un duel sera d’autant plus grande qu’il possède les répliques exactes de ces pistolets qui, dans les westerns, donnent envie de taquiner la gâchette.
“Maman, maman…Tu m’achètes un cheval ?” La passion d’un enfant est sans limite, si bien que placer des barrières à ses rêves s’avère difficile. “Oui chéri, papa te construira un cheval en bois, un joli cheval à bascule”. “Mais je veux un vrai cheval, celui qui m’écoutera, celui qui parcourra le désert avec moi, celui que je devrai attacher lorsque j’irai dans un saloon pour pas qu’il se sauve !” C’est souvent dans ces moments là que l’on regrette que son fils n’ait pas demandé la stupide voiture de Batman, ou je ne sais quel jeu de société tordu, pour ne pas avoir à être confronté à ce genre de problème. L’improvisation est ici souvent délicate.
     Dans les yeux d’un enfant, le cow-boy voit loin. Il représente un personnage sans limite, sans règle qui agit selon son intuition. Quoi de plus naturel que de choisir un homme dont la seule crainte est de savoir si le fond de son paquet de cigarettes va lui faire la journée. Apparemment, ce rôle que l’enfant a choisi de jouer ne présente que des avantages. En effet, il est maître de sa vie, il choisit où aller, quand y aller, et par-dessus tout il n’a personne sur son dos pour lui dire “va ranger ta chambre”. Ca c’est une vie idéale. L’enfant est avide de sensations fortes, ambitieux et également sans limite, tout comme le cow-boy. Le danger semble l’amuser, et les jeux de tirs au pistolet ne semblent l’effrayer pour rien au monde. “C’est pas grave si on est “mouru” maman, tant qu’on est monté à cheval et qu’on a tiré sur les autres cow-boys avant !” Affirmatif…le danger l’amuse.
     Deux choix s’offrent à l’enfant. Le premier est de chercher autour de lui ce qui se rapproche le plus de l’univers des cow-boys et de ne sélectionner que le meilleur des protagonistes qu’il côtoie. Ce premier choix semble être le plus fréquent. Le second lui, désigne le fait que l’enfant veuille changer radicalement le monde dans lequel il est tombé inéluctablement, en se créant un personnage, un lieu bien différent de celui où il a l’habitude de passer la plupart de son temps, et d’y adapter un scénario en conséquence. 
     Si j’étais un cow-boy, je parcourrais les nombreux déserts qui peuplent l’ouest américain sur mon cheval pour être libre et découvrir de nouveaux horizons. Si j’étais un cow-boy, je mastiquerais un brin de paille toute la journée parce que ça fait plus mystérieux. Si j’étais un cow-boy, je sortirais souvent mon arme de son étui pour régler toute cette injustice, pour remettre en place certaines personnes qui n’ont pas toujours été gentilles avec moi ! Si j’étais un cow-boy…

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Published by florent.bonardi - dans western